SOS medecin urgence a domicile Agadir : 4 dangers auxquels on s’expose avec nos médicaments périmés ou non utilisés
On a tendance à garder ses médicaments, en se disant : on ne « sait jamais, ça peut toujours servir ». Il est grand temps de faire du rangement dans son armoire à pharmacie pour faire un tri régulièrement. En effet, les garder chez soi représente un vrai danger et les rapporter à la pharmacie, c’est faire du bien à la planète pour pas un kopeck. On vous explique.
L’imperturbable Marie Kondo s’arracherait sans doute ses beaux cheveux lisses si elle débarquait à proximité de votre armoire à pharmacie ou étagère à médicaments. Entreposés, vos flacons, sirops, pommades, gélules, vieux traitements antibio et pschitts nasaux en tous genres attendent que vous preniez enfin la décision de faire le tri. Comment ? Vous n’en savez trop rien.
Pourtant, depuis plusieurs années, Cyclamed, l’éco-organisme responsable du tri et de la récupération des médicaments, alerte sur nos mauvaises habitudes. En changer, c’est simple, ça minimise les risques pour notre santé et ça fait même du bien à l’environnement. On vous explique.
1. On risque l’accident domestique
En maroc, les chiffres liés aux accidents médicamenteux sont dramatiques, et pourraient facilement être évités. En effet, une hospitalisation sur dix, et près de 50% des intoxications des enfants* y sont liés. Bref, plus qu’aucun autre produit ingérable de votre maison, ceux-ci doivent être soumis à une vigilance et, surtout, mis à l’écart des personnes vulnérables.
La solution : Si ce n’est pas déjà fait, on investit dans une vraie armoire à pharmacie, qu’on prend le temps d’accrocher en hauteur, et de fermer avec une petite clé qu’on planquera ensuite dans une cachette dont on se souviendra (histoire de ne pas se retrouver à la chercher dans tout l’appartement un jour de migraine aiguë, regardant tristement nos cachets de paracétamol à travers la porte close).
2. On s’expose à des traitements inadaptés
Un médicament n’est pas un produit comme les autres. Non, on ne garde pas un médicament qui a « marché » sur nous pour le refourguer à un autre membre de notre foyer. Chaque traitement est lié à un individu particulier, qui a une histoire médicale, une pathologie précise, un âge, un poids propre, et ne peut donc pas être transmis à autrui sans avis médical. Confusion médicamenteuse pour les seniors, surdosages pour les plus jeunes, voire ingestions accidentelles pour les enfants en bas âge, mal ranger ses médicaments peut comporter plus de risques inutiles qu’il n’y paraît.
La solution : Sur les médicaments non périmés qu’on souhaite garder, on inscrit distinctement (pas au crayon à papier, donc) la date d’ouverture et le nom du membre de la famille auquel il est destiné. Petit plus : on dédie un étage aux adultes et un autre aux enfants, histoire d’éviter toute confusion, même avec les médicaments les plus « basiques » qui pourraient passer sous notre radar d’identification en cas de panique.
3. On risque de polluer les sols et les rivières
Un premier tri s’impose pour identifier les médicaments des autres produits de santé (parapharmacie, hygiène…) et faire ainsi le distingo entre les différentes formes de médicaments et autres produits qui n’en sont pas (compléments alimentaires ou dentifrices, etc). Vous êtes tenté·e par la solution « gros sac poubelle » et hop, on se débarrasse de tout ? Grosse erreur. Enfouis sous la terre avec le reste de nos déchets, les médicaments, qui contiennent des principes actifs, continueraient leur vie en polluant les sols. Et non, on ne vide pas non plus nos sirops dans l’évier ou les toilettes, puisqu’ils se déverseraient dans les rivières (gloups). En revanche, on se lance dans un tri affiné. Mais comment ?
La solution : on fait appel au dispositif Cyclamed, présent dans toutes les pharmacies (et à cet article didactique et très instructif que vous êtes en train de lire) pour distinguer les MNU (Médicaments Non Utilisés), qui, eux, retourneront en pharmacie, du reste des produits de santé ou d’hygiène.
Première étape, on plonge dans le tas et on commence par séparer tous les emballages carton et les notices en papier pour les mettre directement dans le tri sélectif (poubelle jaune)
Ensuite, faites trois piles :
- Les MNU : parmi eux, on a toutes les formes de médicaments : les gélules/comprimés dans leur petit emballage alu (les blisters), les pommades, les sprays nasaux et gorge ou les inhalateurs, les sirops, les suppos, les ampoules, les collyres…. On les met tous dans un sac qui partira avec nous à la pharma.
- Les cosmétiques et produits de parapharmacie : attention aux faux amis, les compléments alimentaires (que vous auriez dû finir si vous aviez suivi votre cure jusqu’au bout…) ne partent pas en pharmacie mais bien dans ce tas-là, avec les shampoings, gels douches, pansements et tout ce tintouin qui descendront aux ordures ménagères (poubelle noire, classique).
- Les DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux des Patients en Auto-Traitement) comme les seringues ou aiguilles, par exemple, qu’on met dans une boîte sécurisée distribuée en pharmacie.
Au boulot, ce sera rapide. Et si on a le moindre doute pour distinguer les médicaments, on va sur le moteur de recherche de Cyclamed, qui nous indiquera en un clic la destination finale de nos produits non identifiés.
4. On rate un geste (facile) pour la planète
Ok, vous êtes fière parce que chez vous, maintenant, c’est super bien rangé et que vous avez fait l’inventaire de vos médocs. Mais savez-vous qu’en plus d’avoir pris soin de votre santé et de celle de vos proches, en sécurisant votre foyer et en évitant d’intoxiquer plus encore notre Terre, vous avez fait un geste supplémentaire pour protéger l’environnement ?
En effet, récupérés en toute sécurité par votre pharmacien, vos MNU vont maintenant entamer une nouvelle carrière vertueuse. Incinérés à des fins énergétiques, ils seront ainsi utilisés pour fournir de l’énergie. Et chaque année, ce circuit simplissime devenu pour vous une routine permettra ainsi de chauffer et d’éclairer quelque 7000 logements et établissements publics. Bref, plus que malin, le « réflexe Cyclamed » est un réflexe nécessaire.